Les Grecs nous ont légué le plus beau mot de notre langue : « Enthousiasme » – du grec « en theo » – un Dieu intérieur.
Et voici la définition qu’en donne le Larousse : « Émotion puissante qui s’empare de quelqu’un à propos de quelqu’un ou de quelque chose et qui se manifeste par des signes extérieurs d’admiration, de contentement, d’exaltation ».
Cette émotion a ceci de particulier qu’elle jaillit tel un geyser (mais peut retomber tout aussi vite).
Elle est ce souffle énergétique extraordinaire qui donne la force de soulever des montagnes. Extraordinaire dans l’acception littérale du terme : une illumination divine.
Cette sensation est d’une puissance telle qu’elle transporte sans réflexion préalable, sans aucune forme de calcul. Elle est de nature si exubérante qu’elle qualifiait jadis l’exaltation des poètes, l’extase mystique et même certains troubles psychologiques !
L’enthousiasme possède toutefois une forte propension à la fugacité, et le préserver est une gageure. À moins de parvenir à le cultiver pour en faire le fil rouge de notre existence !
Comme nous l’avons observé, l’enthousiasme naît de la confiance. Quand il sait au fond de lui qu’il peut réussir, chacun d’entre nous développe alors l’enthousiasme nécessaire. Selon le même principe, l’enthousiasme surgit dès que nous avons conscience qu’un événement agréable va advenir.
Confiance et enthousiasme sont consubstantiels.
Confiance dans notre capacité à réaliser une action, ou confiance dans le plaisir tiré de son accomplissement : ce cercle vertueux conduit à de véritables exploits !
Grâce à la Méthode Alpha and You®, de la même façon que vous savez que le feu dégage de la chaleur, vous validez l’efficacité de cette démarche qui garantit l’émergence d’une confiance absolue faisant surgir l’enthousiasme.
J’ai coutume de chercher l’origine de toute attitude d’un adulte dans le terreau fertile de son enfance.
L’enthousiasme se manifeste (…) de toute sa puissance pendant les premières années de notre vie.
Purs et spontanés, ses actes ne résultent d’aucun calcul stratégique.
Le système de fonctionnement de l’enfant se développe et s’enrichit au fil des découvertes et des rencontres qu’il effectue. Face à ces nouveautés, son cerveau s’articule pour commander des actions.
L’essentiel réside avant tout dans l’attitude du nourrisson, celle dont il fait preuve pour s’ouvrir à la vie et aux choses qui l’entourent. Observez-le, couché dans son berceau : les yeux écarquillés, il ne se contente pas de regarder de manière indifférente, son regard est au contraire scrutateur.
Le jeune enfant observe, fixe, considère, examine, épluche et mémorise. Ses yeux, tels un scanner, envoient l’image de la scène à son cerveau qui à son tour l’enregistre dans l’infinie capacité de son disque dur. Montrez-lui quelque objet familier qu’il apprécie, il agite alors fébrilement bras et jambes à l’unisson en signe de contentement : tel est l’enthousiasme !
Cette frénésie du corps et de l’esprit qui s’empare de l’enfant illustre de façon exacte ce que les Grecs anciens ont voulu exprimer par le mot enthousiasme. Face à une situation propice, notre for intérieur nous pousse à déployer les signes démonstratifs quelque peu étranges caractérisant l’enthousiasme.
Probablement est-ce la raison pour laquelle les enthousiastes qui ne refrénaient pas leurs démonstrations étaient jadis soupçonnés de troubles psychiques.
Leur comportement jugé infantile les cataloguait dans la catégorie des déficients mentaux. Certains estimeront que la personne enthousiaste en fait trop, mais il apparaît que nous nous enthousiasmons tous (à des fréquences et niveaux divers en fonction de notre caractère et de notre éducation), et cependant nous ne sommes pas tous fous…
À moins que notre folie soit douce, de celle qui autorise à percevoir le monde de manière résolument optimiste ?
Une folie positive, ouverte en permanence et réactive le moment venu : tel est l’enthousiasme !
Si ce dernier prend sa source dans la confiance, nous observons que seule une forme de naïveté, de douce déraison et une bonne dose d’optimisme sont de nature à le nourrir.
Cela signifie qu’elle est littéralement transportée par une vague déferlante dans une écume de joie et d’énergie.
L’enthousiasme pourrait se mesurer sur une échelle dont le barreau le plus bas serait le sentiment de vif plaisir, jusqu’au niveau le plus élevé correspondant à une joie intense et quasi extatique.
C’est par exemple la réaction d’un supporter de football, au moment où son équipe favorite inscrit un but, ou celle d’un militant applaudissant à tout-va le discours d’une personnalité politique, ou encore celle d’un fan pendant un concert, jusqu’à l’aboutissement d’un combat personnel, l’obtention d’un diplôme, ou encore un coup de foudre sentimental partagé.
Chacune, chacun ressent une onde émotionnelle traversante et intense qui retombe doucement à l’image de légers flocons de neige épars, tout en laissant le souvenir d’un agréable moment passé.
La sensation procurée par l’enthousiasme s’estompe à brève échéance de la disparition de sa cause.
Ainsi, l’amateur de foot cultive l’enthousiasme sur le trajet du retour, prolongé éventuellement par des discussions permettant de refaire le match, puis peu à peu, au fil des heures, sa ferveur retombe, la fulgurance laissant place à l’apaisement retrouvé.
Ces moments de vie agréables nous transportent donc pendant un certain laps de temps. Ils demeurent brefs et sporadiques s’ils sont vécus passivement.
Or, l’enthousiasme peut avoir une dimension active, et c’est là qu’il devient intéressant de le cultiver pour le faire perdurer.
C’est ce que nous vous présenterons dans notre prochain article de blog consacré à l’enthousiasme 🙂
Agnès PIERRE & Christophe Alvarez
Co-fondateurs de la Méthode Alpha and You®